//

Guide location longue durée

La LLD pour les entreprises

La location longue durée est certainement le moyen le plus avantageux pour une entreprise d'acquérir un ou plusieurs véhicules. La LLD permet aussi bien de louer des véhicules particuliers, des véhicules de société (deux places) ou des utilitaires. Non seulement la LLD préserve la trésorerie de l'entreprise, pas de capital de départ, et celle-ci dispose toujours de véhicules récents, opérationnels, adaptés à leurs besoins et dont la gestion est la plupart du temps confiée au loueur. Cette tranquillité d'esprit permet donc aux entrepreneurs de se recentrer sur leur activité en évitant de perdre du temps avec la gestion de leur flotte. Les aléas de l'automobile (panne, sinistre, revente) sont assurés par le loueur. La LLD simplifie également la gestion du parc automobile avec une seule et même facture et une interface de suivi mise à disposition par le loueur.
La LLD est également un bon outil d'optimisation fiscale car les loyers passent en charges d'exploitation dans le compte de résultat, donc déductibles du compte fiscal avec un plafond fixé à 18 300 €. Avec un impôt sur les sociétés en baisse, le bilan des entreprises ayant recours à la LLD plutôt qu'à l'achat simple s'en trouve amélioré. Attention tout de même au choix du véhicule car la LLD ne permet pas d'être exonéré de TVS (taxe sur les véhicules de sociétés). Comme tout véhicule détenu par une société, une LLD est soumise à la TVS calculée en fonction de rejets de CO2 du véhicule : de 2 € par gramme de CO2/km pour les voitures émettant moins de 100 g/km à 27 € par gramme de CO2/km pour les voitures émettant plus de 250 g/km. A noter : les VP en LLD ne permettent toujours pas de récupérer la TVA. Seuls les véhicules utilitaires et véhicules de société permettent de récupérer la TVA.
Avant de s'engager sur la LLD d'un ou plusieurs véhicules, une entreprise doit effectivement choisir un type de véhicule en adéquation avec ses besoins. L'assurance souscrite auprès du loueur ou d'un tiers doit également être en adéquation avec l'activité de l'entreprise. Le kilométrage prévu dans le contrat doit également être pris en compte et révisable le cas échéant. De nombreux loueurs mettent à disposition un outil de suivi informatique de leur flotte et proposent régulièrement de réajuster le montant des loyers en fonction du kilométrage. L'entreprise doit également responsabiliser ses salariés sur l'utilisation et le bon entretien des véhicules loués. Les frais de remise en état peuvent être élevés si le véhicule a souffert. Il est parfois préférable d'anticiper la restitution en effectuant les travaux éventuels par ses propres moyens. Faire jouer la concurrence est bien entendu un élément majeur, le montant des mensualités n'est pas la seule donner à prendre en compte. Les conditions du kilométrage, le seuil de tolérance des défauts lors de la restitution et les franchises applicables en fin de contrat pour des travaux éventuels doivent être bien définis à la signature du contrat.

Convaincus des économies réalisables avec la LLD, de nombreux jeunes entrepreneurs ou sociétés récentes se tournent vers ce mode de financement, d'autant que pour certains, un véhicule est nécessaire au démarrage de leur activité. Malheureusement en raison du contexte économique, les conditions d'attributions de la LLD se sont durcies et les garanties aux sociétés de moins d'un an (donc incapables de présenter un bilan) sont plus importantes qu'auparavant. Généralement, les loueurs demandent que la société en question dispose d'un capital social d'au minimum 7500 € et qu'elle verse un dépôt de garantie correspondant à 15 % du prix du véhicule. Le choix dans le véhicule pour ces jeunes sociétés peut parfois être limité aux modèles les moins chers du marché.